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RAPHY
Au-delà du visible
Ce n'est pas assez de regarder le ciel, il faut aller plus haut, viser le TOUT et, porté sur les ailes de l'imagination, voler dans l'immensité cosmique, y côtoyer les foudres en puissance avant “Qu'éclate l'orage et gronde le tonnerre“, emprunter “Le chemin qui monte à l'étoile bleue“, s'éblouir d'un univers “Tout feu, tout flamme“, s'abîmer dans les espaces stellaires où le temps s'abolit, où les formes sont en devenir et en suspens, les couleurs.
Et, moisson faite de visions oniriques, revenir sur la terre des hommes, pour y appréhender le mystérieux “Esprit de la forêt“, vibrer tout entier au rythme du “Chant des Incas“, sourire au renouveau quand “Le temps a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie“, prier avec un “Chant de Noël“, sourire avec celui des oiseaux du “Paradis pour mes parents“. Mais aussi entretenir la flamme à la mémoire des innombrables victimes de “Génocide“, écouter Nana Mouskouri quand elle chante “Le temps des cerises“ d'un poête ayant nom Jean-Baptiste Clément qui perdit son amour aux jours sanglants de la Commune. Voilà pour l'esprit dont relève l'art de Raphy.
Couleurs primaires s'opposant avec force ou se complétant par le trait d'union de passages en tons rompus, pâte aux éclats de gemmes, graphisme gestuel qui, venu de l'esprit emporte la main, rythme sur un temps de mouvement perpétuel; voilà pour la facture qui pour être totalement ce qu'elle est, ne ressemble à aucune autre.
Assistons-nous à un phénomène Raphy ? L'histoire le dira. La peinture que nous avons vue est-elle à ce point exceptionnelle que pour l'écrire, nous mesurons la vanité des mots ?
A cela nous répondons, OUI.
Jacques DUBOIS
Critique à l'Amateur d'Art
Article paru dans l'Amateur d'Art n°636 du 1er décembre 1978
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